Au Soudan du Sud, le vice-président Riek Machar a été destitué de la présidence de son parti le SPLM/A-IO qui comporte aussi sa branche armée.
Cette décision de destituer le président du parti a été prise mercredi 4 août après une réunion qui a duré trois jours entre les principaux dirigeants. L’ancien chef rebelle est accusé de ne plus représenter leurs intérêts.
Quelles pourraient être les conséquences de cette destitution ? La première, c’est une scission du parti, selon Edmond Yakani, président d’une organisation de la société civile (Community Empowerment for Progress Organization) au Soudan du Sud : « Les forces du SPLM/A-IO sont maintenant divisées entre ceux qui sont loyaux à Riek Machar et ceux qui sont loyaux au chef d’état-major. Et bien sûr aujourd’hui, c’est le chef d’état-major et ses généraux qui sont les plus forts parce qu’ils ont beaucoup d’hommes derrières eux. Là où il y a problème, c’est de pouvoir s’arranger avec le SPLA de Salva Kiir pour l’unification de toutes les forces sud-soudanaises. »
Quid de Riek Machar en personne ? « Cela signifie qu’il a perdu son autorité sur le plan militaire, et aussi une force, un levier, pour négocier avec le président Salva Kir à Juba, poursuit l’observateur. Machar est maintenant affaibli. Ça l’a affaibli sur tous les plans : en interne, auprès du chef d’état-major, mais aussi sur le plan politique aux yeux du président Salva Kiir. Il est aussi obligé de se soumettre aux volontés de Salva Kiir. »