La porte-drapeau du Burundi Ornella Havyarimana a été éliminée dès son premier combat au tournoi de boxe des Jeux olympiques de Tokyo 2021, ce 29 juillet à la Kokugikan Arena. Mais la Burundaise a pu mesurer ses progrès face à la Serbe Nina Radovanovic, une adversaire qu’elle avait déjà affrontée.
De notre envoyé spécial à Tokyo,
Malgré les coups, Ornella Havyarimana n’a cessé s’avancer, d’afficher sa combativité. Ruisselante et haletante après un combat où elle a tout donné, la Burundaise a tout de même esquissé un sourire, à la fin. Car, même si elle a perdu par décision unanime des juges (5-0), la poids mouche a pu mesurer ses progrès en boxe anglaise, face à la Serbe Nina Radovanovic.
« Je l’avais déjà affronté et ça avait été plus difficile la première fois », estime-t-elle. C’était aux Championnats du monde amateurs 2019 et la Serbe avait, là aussi, gagné par décision unanime. Mais Ornella Havyarimana est sûre de son fait : « Même mon adversaire a pu voir que j’ai progressé. »
« Je suis seule pour représenter la boxe burundaise »
Sortie d’entrée de jeu aux Jeux olympiques de Tokyo 2021, la porte-drapeau du Burundi veut ainsi garder une note positive de son expérience aux JO. « Oui, je suis fière parce que je suis venue à moi seule représenter la boxe burundaise », sa délégation, comptant également cinq autres athlètes au total, répartis entre l’athlétisme et la natation.
Pas si mal pour la jeune femme qui a commencé la boxe en 2013, à l’âge de 15 ans, contre l’avis de sa famille, opposée à ce qu’une fille pratique cette discipline. « Au fond de moi, je sentais que je ne pouvais pas abandonner la boxe, parce que je l’aimais vraiment, c’était en moi », expliquait Ornella Havyarimana en février 2019 à Akeza. Quelques années plus tard, voilà la boxeuse burundaise aux Jeux, avec les meilleures amatrices de la planète.