Le procès de Lamine Diack doit s'ouvrir au tribunal correctionnel de Paris, à 9h30. L'ex-président de la Fédération internationale d'athlétisme est soupçonné d'avoir mis en place un système de corruption de grande ampleur au début des années 2010. En toile de fond : le dopage à grande échelle en Russie, un scandale que l'ancien dirigeant sportif sénégalais aurait aidé à couvrir.
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Le procès : rappel des faits En 2011, la Russie craint pour son image : 23 de ses athlètes sont soupçonnés de dopage, alors que se profilent les JO de 2012 et surtout, les Mondiaux d’athlétisme de 2013 à Moscou. L’IAAF manque quant à elle de trésorerie. C’est dans ce contexte que Lamine Diack aurait conclu un accord avec Valentin Balakhnitchev, alors président de la Fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF : retarder les sanctions contre ces athlètes en contrepartie d’une entente sur des contrats de sponsoring et de diffusion des Mondiaux avec des sociétés russes. Le dirigeant sénégalais aurait aussi obtenu que la Russie verse 1,5 millions d’euros pour soutenir l’opposition à Abdoulaye Wade lors des campagnes électorales de 2012. Après un premier report en janvier, le procès de Lamine Diack débute à 9h30 ce lundi, pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Ses avocats rejettent aujourd’hui toutes les charges portées contre lui.
Simon Ndiaye, l'un des avocats de Lamine Diack, dénonce une certaine hypocrisie de l'IAAF.
le bâtonnier de Monaco Regis Bergonzi donne quelques précisions sur les réparations qu'il compte réclamer.
■ L'affaire vu de Dakar Le procès sera suivi avec attention au Sénégal, où Lamine Diack, ancien secrétaire d’État, député, maire de Dakar, a été très influent ces dernières décennies.
Je connais personnellement Lamine Diack. Je souhaite que les choses se terminent bien pour lui, parce que...