Les autorités congolaises confirment la tenue de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie, à Kinshasa, du 19 au 28 août 2022 en dépit des inquiétudes exprimées par les experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). À un an de leur tenue, les infrastructures ne sont pas encore prêtes. Le gouvernement tente depuis une semaine de relancer la machine à travers des réunions de différentes parties prenantes. L’un de sujets qui inquiètent, c’est le financement.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
À ce stade, même le budget définitif des jeux n’est pas encore défini. Selon diverses sources, il oscille entre 100 et 150 millions de dollars. Une grande partie de cet argent servira à construire ou encore à réhabiliter les infrastructures, tant pour accueillir les épreuves que pour loger les différentes délégations.
Suite aux différents rapports et à l’inquiétude manifestée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Premier ministre s’est impliqué personnellement et a réuni toutes les parties prenantes, la semaine dernière. Objectif : relancer la machine et avancer rapidement avant l’arrivée des experts qui vont statuer sur le maintien, le report ou l’annulation de ces Jeux. Tous les ministères sectoriels concernés sont appelés par le Premier ministre à collaborer efficacement pour assouplir la machine administrative et accélérer le processus.
Cependant, en plus des observations faites par le Comité international des Jeux sur les faiblesses dans la gestion, les caisses de l’État ne sont pas assez fournies. L’économie nationale a été frappée par les effets du Covid-19 et le pays est engagé dans la lutte contre les groupes armés dans sa partie Est.
Ainsi, le budget de 100 à 150 millions de dollars pourra être revu à la baisse en fonction de la trésorerie et le Comité national des Jeux est prêt à faire des concessions. Un plan de décaissement est en élaboration avec le concours particulièrement du ministère des Finances.
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