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Éthiopie: le réservoir du Grand Barrage de la Renaissance désormais rempli

L’Éthiopie a annoncé, ce lundi 19 juillet, la fin du remplissage de son grand barrage controversé dit « de la Renaissance » (GERD). Ce remplissage avait démarré discrètement, au début du mois, malgré les mises en garde et les inquiétudes du Soudan et de l’Égypte et malgré l’absence d’accord entre les trois grands pays riverains sur l’exploitation de l’eau du Nil. Mais désormais, le barrage va être préparé pour la première production d’électricité, a fait savoir Addis-Abeba.

Des pluies exceptionnelles sont tombées récemment sur la région éthiopienne des sources du Nil Bleu. Aussi, le remplissage de l’immense Barrage de la Renaissance a-t-il été rapide, a expliqué le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, Seleshi Bekele. Le réservoir a atteint les installations de débordement et traverse également par les vannes inférieures grandes ouvertes, a-t-il expliqué sur Twitter.

La prochaine étape sera le début de la génération d’électricité « au cours des prochains mois », a-t-il ajouté, sans doute, dans un premier temps, de 750 mégawatts – environ un cinquième de la production nationale – sur les 5 000 mégawatts prévus une fois l’ouvrage achevé.

L’objectif de l’Éthiopie est donc atteint malgré les tensions avec ses voisins car, ce qui n’a pas été atteint, c’est qu’Addis-Abeba s’entende préalablement avec Khartoum et Le Caire sur l’exploitation du débit du fleuve et sur les droits juridiques afférents.

L’Éthiopie n’en démord pas. Elle veut en rester à l’initiative de la présidence congolaise qui s’efforce difficilement de monter un sommet à trois pour régler la question sous l’égide de l’Union africaine seule. Mais le Soudan et l’Égypte veulent une implication plus large, notamment de l’ONU.

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