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Barrage de la Renaissance: nouveau blocage dans les discussions

Les négociations autour du barrage de la Renaissance sont dans l’impasse.

Vendredi et samedi, les ministres du Soudan, de l’Éthiopie et de l’Égypte étaient à Khartoum pour discuter du chantier de cette infrastructure unique en Afrique, qui sera capable de produire 6500 MW. Le projet entre dans sa dernière ligne droite et les Égyptiens, qui se trouvent en aval du fleuve, craignent d’être lésés. Ils accusent les Éthiopiens d’être inflexibles.

Après l’échec de septembre, les négociations sont de nouveau bloquées. Malgré deux jours de travaux menés par des scientifiques, suivis par 48h de débat entre des ministres venus des trois pays, les pourparlers ont échoué.

Le ministre soudanais de l’Irrigation a certes évoqué quelques progrès, mais selon Yasser Abbas, les divergences continuent autour du remplissage du réservoir et les règles de fonctionnement du barrage.

L’Égypte, pour qui les eaux du Nil sont vitales, craint qu’un remplissage trop rapide ne lui fasse perdre des milliers d’emplois, pénalise son agriculture et réduise ses ressources. Le Caire souhaite également placer ses ingénieurs sur le chantier pour surveiller le processus.

À l’issue de ce nouveau round de discussions, les Égyptiens rejettent la faute sur l’Éthiopie. Selon eux, Addis-Abeba a durci ses positions, en refusant de parler des règles de fonctionnement du barrage, et en limitant fortement le champ des pourparlers.

Les Éthiopiens ont certes tenté une contre-proposition, mais elle « contredisait les accords passés », selon Mohammed El Sebai, porte-parole du ministère égyptien de l’Irrigation. L’Égypte appelle désormais à une médiation extérieure. Beaucoup évoquent les États-Unis dans le rôle d’arbitre.

Le barrage de la Grande Renaissance sur le Nil en Éthiopie, le 26 septembre 2019. © REUTERS/Tiksa Negeri
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