L’ONG espagnole Caminando Fronteras a publié cette semaine un rapport dans lequel elle comptabilise 2 087 migrants morts en mer, en tentant de rejoindre l’Espagne en 2021. Ce chiffre est cinq fois plus important que l’année dernière à la même période.
Parmi ces personnes fuyant leur pays, 1 922 sont mortes dans des embarcations en tentant de rejoindre les îles Canaries, depuis le Maroc dans les six premiers mois de l’année 2021. Helena Maleno, porte-parole de l’ONG Caminando Fronteras, jointe par RFI, explique que certaines routes prises par les migrants sont particulièrement dangereuses.
Dans les premiers six mois de cette année, on est presque arrivé aux chiffres de l’année passée et ça c’est vraiment incroyable !
Helena Maleno, porte-parole de l’ONG Caminando Fronteras
Des mesures pour sauver des vies
Helena Maleno évoque également les mesures qui, selon son ONG, devraient être prises pour sauver ces vies : « Nous avons alerté le gouvernement espagnol. On lui a dit de trouver les moyens pour arrêter toute cette situation. Il faut améliorer les services de sauvetage qui sont sur place mais il faut aussi améliorer la coordination avec les pays tiers. La coordination entre l’Europe et les pays tiers marche très bien pour les contrôles migratoires. Pourquoi cette collaboration ne se fait-elle pas pour défendre la vie de toutes ces personnes ? Personne ne doit mourir dans l’eau pour traverser une frontière ! Il faut améliorer cette coordination, il faut améliorer cette communication. »
« Il y a actuellement un problème politique entre l’Espagne et le Maroc et cela fait qu’il n’y a pas de collaboration pour aller sauver des vies dans l’eau. Les migrants sont ainsi au milieu de tout ce chantage politique et diplomatique. C’est un business. La vie des migrants, c’est devenu un business. On doit stopper tout cela. On doit revenir à cette Europe des droits humains et on doit arrêter cette situation qui se passe aujourd’hui. Il y a les moyens de l’arrêter, il y a les capacités. »
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