La brigade économique et financière multiplie les interpellations et les auditions. L’ex-patron de l’agence est en garde à vue. L’affaire a été révélée, ce mercredi 7 juillet, en Conseil des ministres. Selon le gouvernement, il y aurait eu des passations de marchés suspects, diverses primes octroyées de façon irrégulière et des immatriculations frauduleuses de milliers de véhicules. Le préjudice est évalué à plus de 13 milliards de francs CFA.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Dans cette affaire, c’est toute la gestion de l’ancien patron de la Direction des transports terrestres qui est en cause. L’audit, qui a passé au crible ses quatre années de gouvernance l’accable. Il a été limogé mercredi, en Conseil des ministres, avec quatre collaborateurs. Ce sont les premiers que la brigade économique et financière a placés en garde à vue. D’autres interpellations ont suivi. Jeudi soir, on est passé à une douzaine de personnes en garde à vue et auditionnées.
De longues heures durant, la police a mené des perquisitions dans les locaux de l’agence. Des ordinateurs, des classeurs, des téléphones et des états financiers ont été saisis.
Selon nos sources, dans le dossier, un volet concerne 2 646 véhicules frauduleusement immatriculés. Ils l’ont été, sans avoir payé les frais de douane. L’audit évalue le préjudice à près de 8 milliards de francs CFA. Jeudi, un communiqué de la présidence de la République somme les propriétaires concernés de s’acquitter des frais de douane non versés avant le 14 juillet, sous peine de poursuites judiciaires.
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