Après le remaniement de l’armée, presque tous les anciens combattants de la NRA, l’armée rebelle menée par Yoweri Museveni pendant les années 1980 contre le pouvoir du président en exercice Milton Obote, ont disparu des plus hautes fonctions militaires. Pendant très longtemps largement représentés parmi le gouvernement et la direction de l’armée ougandaise, de plus jeunes hauts gradés ont été nommés aux postes les plus importants.
Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud
Une nouvelle génération est désormais commandes de l’UPDF (Uganda peuple defense forces, l’armée ougandaise), une génération qui n’a pas combattu avec le président Yoweri Museveni pendant la guérilla qui l’a mené au pouvoir en 1986.
Pour l’analyste Bernard Sabiiti, ces jeunes hauts gradés doivent toute leur carrière au chef de l’État, et pour cette raison, lui vouent une loyauté sans faille tandis que les anciens compagnons de brousse du président, en poste depuis des années, seraient plus enclins à contester son autorité.
Le fils aîné du président Museveni commandant de l’armée de terre
Parmi cette nouvelle génération, Muhoozi Kainerugaba, le fils aîné de Yoweri Museveni. Désormais nommé commandant de l’armée de terre, il est à la tête de la plus grande division de l’UPDF.
Selon Nicholas Opiyo, défenseur des droits de l’homme, le fils du président a même plus de pouvoir au sein de l’armée que le chef des forces de défense, rang le haut gradé et équivalent de chef d’état-major. Auparavant en charge des forces spéciales, Muhoozi Kainerugaba serait, d’après l’analyste, transféré de poste en poste pour gagner encore plus de l’expérience et de l’influence parmi les militaires.
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