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Sud-Kivu : affrontements entre deux groupes armés locaux à Chakira

Des affrontements ont opposé, dimanche 31 mai dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, les miliciens Ngumino au groupe d’autodéfense Maï-Maï Biloze Bishambuke au village de Chakira. Selon des sources locales, les Ngumino ont attaqué et incendié une partie de ce village avant d’être repoussés par les Maï-Maï vers Kangwe/Kahuna. Ces combats font suite à d’autres affrontements, qui ont été signalés deux jours auparavant entre ces deux groupes armés locaux dans les environs de Minembwe, secteur de Lulenge, dans les hauts plateaux de Fizi et de Mwenga.

Les mêmes sources témoignent que pendant deux jours, ces Maï-Maï ont occupé plusieurs villages, dont Karongozi, Kisombe, Kabingo, Ruhemba, Mashya et Muliza près de Minembwe- centre. Ils disent s’opposer ainsi au mouvement des bêtes vers cette partie du secteur de Lulenge pour le pâturage en cette période de la transhumance. 

Ces miliciens dénoncent par ailleurs la présence présumée dans les hauts plateaux de Minembwe de l’ex-commandant du M23, Sultani Makenga, ainsi que du colonel déserteur de l’armée Michel Makanika Rukundo. Depuis que leur présence est signalée dans la région, des attaques se sont multipliées contre les positions des FARDC notamment le 23 mai à Ilundu, le 24 mai à Ugeafi et le 25 mai à Kakenge.

Pour l’instant, rien ne filtre sur les objectifs poursuivis par ces miliciens.  D’autres sources locales parlent d’une division au sein de la milice locale Twigwaneho ainsi que de la présence à Minembwe de l’ancien commandant de la Police nationale congolaise, Eric Muyoboke.

Il avait été remplacé par la hiérarchie nationale de la police. Mais, l’officier de la police n’a jamais rejoint son nouveau poste à Bukavu.

Les acteurs de la société civile se disent préoccupés de développements les plus récents enregistrés dans les Hauts-Plateaux et de la nouvelle dynamique qui a changé à Minembwe. Ils craignent notamment  l’influence de ces officiers déserteurs de l’armée et de la police sur les groupes armés locaux.

Le porte-parole de l’armée, capitaine Dieudonné Kasereka, renseigne qu’une forte délégation de l’armée est en route vers Minembwe ce lundi pour s’enquérir de cette situation.

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