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Quel destin pour le troisième plus gros diamant au monde découvert au Botswana?

Un diamant de 1098 carats a été découvert cette semaine au Botswana, dans la mine de Jwaneng située à quelques dizaines de kilomètres de Gaborone, dans le sud-est du pays. C’est le troisième plus gros diamant connu de l’histoire.

 

Mercredi, le président botswanais Mokgweetsi Masisi a pu tenir entre ses mains une pierre translucide de la taille d’une clémentine, authentifiée comme ayant la qualité d’un diamant brut.

La pierre a été découverte par une entreprise privée détenue conjointement par un groupe diamantaire sud-africain et par l’État botswanais. Le président a annoncé que les bénéfices tirés de la vente du diamant seraient investis « dans les besoins du développement national ».

La pierre précieuse n’a pas encore été évaluée. Mais le deuxième plus gros diamant du monde, découvert le 16 novembre 2015 lui aussi au Botswana, pesait environ 100 carats de plus. Il avait alors été estimé à 53 millions de dollars.

Puisque les deux plus gros diamants au monde ont été taillés pour être vendus, celui-ci est désormais le plus gros détenu par l’homme. Cette trouvaille« est extrêmement rare », atteste la gemmologue Marie-Perle Harment.

Gardé entier ou divisé en dizaines ?

Quel destin peut être réservé à un tel objet ? « Il va d’abord falloir lui trouver un nom : quand des pierres aussi spectaculaires et historiques sont trouvées, il faut les baptiser, explique la spécialiste des pierres précieuses. La dernière trouvée au Botswana avait été baptisée Lesidi La Rona et c’est le peuple qui a voté. »

La boule de diamant sera ensuite vendue aux enchères, poursuit Marie-Perle Harment. Lorsqu’il aura trouvé preneur, de grandes concertations seront menées entre spécialistes pour décider de ce qui en sera fait – 60 pierres, 40 pierres ? –, mais c’est son propriétaire qui prendra la décision finale. « Une fois que l’on aura coupé le diamant probablement avec un laser, tout sera fait par l’homme », conclut la gemmologue.

En attendant ces étapes, le président botswanais a estimé que la pierre précieuse est le symbole « du processus dans lequel le Botswana s’est engagé », c’est-à-dire le développement de l’économie du pays grâce aux richesses du sous-sol. Des richesses exploitées depuis les années 60, qui représentent aujourd’hui plus d’un quart de son PIB. Le Botswana est le troisième pays producteur de diamant au monde.

À lire aussi : L’éclipse du diamant botswanais

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