La presse bamakoise est plutôt critique après la formation du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga.
« Le gouvernement Choguel ne rassure pas », titre ainsi le site d’information Maliweb. Déjà, « avec ses 28 membres, le (nouveau) gouvernement viole la charte de la Transition, qui impose le nombre des membres de l’équipe gouvernementale à 25 au maximum. » Ensuite, poursuit Maliweb, « cette équipe gouvernementale traduit l’emprise dominante des colonels putschistes sur l’appareil d’État. Puisque l’on fait état d’au moins 15 portefeuilles que le colonel Assimi Goïta et ses principaux lieutenants contrôlent. (…) Des portefeuilles stratégiques comme la Défense, la Sécurité, l’Administration territoriale, la Réconciliation nationale sont détenus en effet par des militaires issus des rangs de l’ex-CNSP. (…) Sans compter que plusieurs ministres civils sont des protégés, des parents ou des amis des officiers putschistes (…). Ces constats amènent à croire que le Premier ministre n’a qu’une trop faible influence sur l’équipe gouvernementale. Ceci, relève encore Maliweb, d’autant que Choguel Maïga n’a pas pu nommer un seul de ses plus proches cadres de son parti, le MPR, ni du regroupement FSD/M5-RFP, à un portefeuille de souveraineté ou du moins à un département stratégique de l’équipe. »
Et le site bamakois de s’interroger : « Avec cinq cadres politiques au sein d’un gouvernement de 28 membres, de quelle ouverture peut-on parler pour l’équipe Choguel ? Comment une telle équipe...