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Troubles à Tunis après la mort d’un jeune arrêté par la police

Des affrontements ont opposé ce samedi 12 juin des jeunes Tunisiens aux forces de l’ordre, dans le quartier populaire de Sidi Hassine. Plus tôt dans la journée, une manifestation contre les violences policières avait eu lieu devant le ministère de l’Intérieur, à la suite de la mort suspecte d’un jeune..

« Qui nous protège de la police ? », « Sauvez une vie – jugez un policier ! ». Voilà quelques uns des slogans des manifestants de gauche et d’habitants des quartiers populaires, qui se sont donné rendez-vous devant le ministère de l’Intérieur à Tunis samedi. Ils protestaient contre les violences policières, après la mort suspecte d’un jeune, Ahmed ben Ammar, issu du quartier populaire de Sidi Hassine, décédé après une interpellation par la police le mardi 8 juin.

Au fil de la journée, la manifestation a dégénéré, des protestataires ayant jeté des chaises contre la police sur l’avenue Bourguiba. Au moins 19 d’entre eux ont été arrêtés. Plus tard dans le quartier d’origine d’Ahmed ben Ammar, à Sidi Hassine, des échauffourées ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre, qui ont répliqué à coups de grenades lacrymogènes.

La police pas réformée

La famille d’Ahmed ben Ammar accuse la police de l’avoir frappé à mort, et une enquête a été ouverte. Mais dans l’immense majorité des cas, ce type d’affaires ne connaît pas de suite en Tunisie. La police n’a été que très peu réformée depuis la chute de Ben Ali il y a un peu plus de dix ans, et les violences policières demeurent la plupart du temps impunies.

Le Premier ministre Hichem Mechichi (ministre de l’Intérieur par intérim) a d’ailleurs démenti jeudi que sa mort ait été liée à des mauvais traitements durant son arrestation. Parmi les manifestants, figuraient ainsi trois mères de jeunes décédés ces dernières années après avoir été eux aussi interpellés par les forces de l’ordre.

Une vidéo qui fait scandale

Depuis la mort du jeune garçon, les affrontements entre jeunes et policiers se sont répétés. Mercredi 9 juin, après les funérailles d’Ahmed ben Ammar, un mineur a été arrêté par la police, qui l’a dévêtu et frappé à terre, avant de le conduire vers des policiers en civil. La séquence a fait l’objet d’une vidéo virale qui a scandalisé l’opinion. Une enquête a également été ouverte et les policiers ont été arrêtés selon l’agence Reuters.

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avec agences

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