Le Sénégal a lancé ce mardi un cadastre pétrolier. Cette plateforme numérique permet de suivre les données des activités pétrolières et gazières du pays. La mise en place de cet outil était une recommandation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Carte des blocs, liste des permis – neuf actifs à ce jour – paiements enregistrés, tout cela est accessible au grand public sur la nouvelle plateforme du cadastre pétrolier.
« Transparence »
L’objectif affiché est d’offrir « plus de transparence », selon Sophie Gladima, ministre sénégalaise du Pétrole et des Énergies. « Ce cadastre nous permettra de démocratiser davantage l’accès à l’information dans le secteur. Pour les structures étatiques, il sera un moyen efficace pour la gestion administrative, les autorisations, le suivi des projets pétroliers et gaziers et la promotion des bassins ».
Pour les acteurs du secteur, le cadastre pétrolier devrait aussi permettre de dématérialiser les démarches et de faciliter les relations avec les ministères. Une initiative saluée par Demba Seydi, coordonnateur régional de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP), mais qui a également avec ses limites. « Le cadastre ne reflète pas les procédures et les critères par lesquels les compagnies ont obtenu leur permis. Il n’est qu’une sorte de photographie de ce qui a été déjà décidé », déplore-t-il.
« Lacunes »
Dans une étude publiée mardi 18 mai, le Natural Resource Governance Institute (NRGI) estime que « le Sénégal a commencé à mettre en place de bonne bases pour la gestion du secteur des hydrocarbures ». Mais les experts de l’organisation pointent aussi des « lacunes dans les mesures de transparence fiscale ».
La production des premiers barils de pétrole offshore et des premiers mètres cube de gaz naturel sur un champ partagé avec la Mauritanie, devrait débuter en 2023.
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