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POLITIQUE

Le Parlement du Soudan du Sud dissous par le président Salvaa Kir

Cette étape importante était très attendue. L’installation d’un nouveau Parlement élargi figurait parmi les mesures clés de l’accord de paix signé en 2018 entre Salva Kiir et son rival Riek Machar, accord qui a mis fin à cinq années de guerre civile.

Cette dissolution, prononcée samedi 8 mai au soir, aurait dû avoir lieu il y a plus d’un an, en février 2020, en même temps que la formation du gouvernement d’union nationale. C’est ce que prévoyait l’accord de paix. Car elle ouvre à la mise en place d’une nouvelle assemblée dont la composition avait été négociée dans l’accord : elle doit passer de 400 à 550 députés, dont 332 seront nommés par le président Salva Kiir, 128 par le vice-président Riek Machar et 90 par les autres parties signataires de l’accord.

Le Conseil des États, l’équivalent du Sénat, également dissous ce samedi, doit quant à lui passer de 50 à 100 membres.

Ces derniers mois l’opposition n’avait cessé de réclamer la mise sur pied de ces nouvelles assemblées dont l’absence a entrainé des dysfonctionnements. Et pas des moindres. Le budget de l’exercice 2020-2021 par exemple n’a pas pu être voté, plusieurs lois n’ont pas pu être promulguées. Certains ministres, comme la ministre de la Défense, ont également refusé de répondre à des convocations devant l’ancienne assemblée, la jugeant illégitime.

L’annonce de cette dissolution est donc une étape importante mais reste accueillie avec une certaine prudence : « nous espérons que la dissolution n’ouvrira pas la voie à un long processus », explique Jame David Kolok, président du Forum de la société civile. D’autant que le décret lu samedi à la télévision ne fixe pas de date pour l’entrée en fonction des nouvelles assemblées.

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