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Afrique du Sud: le parti au pouvoir, l’ANC, profondément divisé

Le numéro deux de l’ANC, Ace Magashule a été suspendu. C’est une première fois dans l’histoire du parti. Cela faisait des mois que l’ANC tentait de se défaire de son secrétaire général accusé de corruption.

C’est un véritable bras de fer qui s’est engagé au sein de l’ANC. Le parti, sous l’impulsion du président Cyril Ramaposa, tente de nettoyer son image face à des électeurs écœurés par les affaires de détournement d’argent. L’ANC a annoncé que tous ses dirigeants accusés de corruption et autres crimes sérieux allaient être suspendus dans l’attente de leur procès.

Cela concerne une cinquantaine de hauts cadres, dont Ace Magashule, le plus gradé d’entre eux. Il est poursuivi pour avoir détourné plus de sept millions d’euros d’argent public alors qu’il était à la tête de la province du Free State en 2014. Le mois dernier, un ultimatum lui a été posé, lui donnant 30 jours pour quitter son poste, ce qu’il a refusé de faire. Ce lundi, l’ANC lui a envoyé une lettre pour le suspendre de ces fonctions.

Bataille rangée au sein du parti

C’est une première dans l’histoire de ce parti et cela a déclenché une guerre ouverte au sein de l’ANC. Ace Magashule, en effet, refuse de partir e a indiqué qu’il allait faire appel de cette décision. Il a même annoncé qu’il suspendait le chef de l’État, Cyril Ramaphosa de son poste de président de l’ANC. Ce qu’il ne peut évidemment pas faire.

Alors il joue son avenir, mais au-delà, cela met en avant une guerre de factions au sein de l’ANC. Une représentée par Ace Magashule et une autre par le chef de l’État Cyril Ramaphosa qui veut faire le ménage.

Ce bras de fer n’est pas totalement terminé. Ace Magashule bénéficie d’importants soutiens, notamment de l’ancien président Jacob Zuma, lui-même poursuivi pour corruption.

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