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Afrique du Sud: Ace Magashule encore dans la tourmente

En Afrique du Sud, les électeurs iront voter dans moins d’un mois maintenant. La campagne électorale est donc définitivement lancée. L’ANC du président Cyril Ramaphosa, grandissime favori, culmine à plus de 50% dans les sondages. Mais la période électorale signifie aussi l’émergence de beaucoup de scandales de corruption. Et une personnalité est particulièrement visée. Le numéro 3 de l’ANC, Ace Magashule, est au cœur des critiques. Le parti d’opposition l’Alliance démocratique a même porté plainte contre lui.

La scène se déroule samedi lors d’une opération de porte-à-porte dans un township de la ville du Cap. Le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, est pris en flagrant délit. Il donne l’équivalent de 30 euros en cash à une votante.

L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, a immédiatement saisi la commission électorale pour fraude et violation du code électoral.

Cette polémique vient s’ajouter aux nombreuses critiques et suspicions qui entourent Ace Magashule. Il y a deux semaines, la publication d’un livre d’investigation sur le numéro 3 de l’ANC avait déchaîné les passions dans le pays. L’enquête dénonce ses pratiques mafieuses. Son surnom est « Monsieur 10% » tant il était admis qu’Ace Magashule touchait une commission sur tous les contrats gouvernementaux dans sa province.

Ces scandales à répétition viennent ternir l’image du président Ramaphosa, succédant à Jacob Zuma il y a un an en promettant de combattre la corruption au sein de l’ANC. Lui-même a été récemment suspecté d’avoir reçu de l’argent d’une compagnie de sécurité pour financer sa campagne.

Dans un récent sondage, plus d’un électeur de l’ANC sur deux s’est dit profondément déçu par le manque d’efforts du parti pour combattre la corruption.

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