L’épidémie d’Ebola connaît une accalmie en Guinée et en République démocratique du Congo, les deux pays où le virus a fait sa réapparition en début d’année. Mais les experts de l’OMS Afrique restent très prudents car ils manquent encore d’indicateurs fiables sur son évolution. L’épidémie d’Ebola connaît une accalmie en Guinée et en République démocratique du Congo, les deux pays où le virus a fait sa réapparition en début d’année. Mais les experts de l’OMS Afrique restent très prudents car ils manquent encore d’indicateurs fiables sur son évolution.
Sans contamination enregistrée depuis 12 jours en Guinée, le virus Ebola semble marquer une pause. Mais selon le Dr Mory Keita, il reste beaucoup d’interrogation sur le sort d’un cas confirmé, caché dans sa communauté.
« Est-ce qu’il est déjà mort ? Et s’il est mort, comment son corps a-t-il été géré ? Quelles sont les personnes qui ont été exposées ? S’il n’est pas mort, quelles sont les personnes autour de lui, prennent-elles des mesures ? Est-ce qu’ils ont été contaminés ? Comme nous n’avons pas d’information sur ce cas, ça reste un grand défi. Certes il y a des progrès mais aujourd’hui, ça reste très difficile de vous dire avec confiance quand est-ce qu’on va pouvoir en finir avec l’épidémie. »
En RDC s’ajoutent les problèmes de sécurité qui, souligne le Dr Thierno Balde, rendent l’épidémie d’Ebola beaucoup plus difficile à suivre. « On est 42 jours aujourd’hui sans nouveau cas, mais la situation sécuritaire au niveau de Beni, Butembo, nous amène à parler avec beaucoup de précaution parce qu’on n’a pas énormément de visibilité sur ce qu’il s’y passe. »
Depuis janvier 5 des 16 cas Ebola confirmés en Guinée sont décédés. En RDC le virus a fait 3 morts sur les 11 cas enregistrés depuis février, début de la 12e épidémie dans le pays.