Le conflit territorial entre le Gabon et la Guinée Équatoriale est à nouveau sous les projecteurs de l’actualité. Ces deux pays d’Afrique centrale se disputent la souveraineté de trois îles depuis les années 1970. Après l’échec d’une médiation de l’ONU, Libreville et Malabo avaient convenu de recourir à la Cour de justice internationale pour trancher ce différend.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères gabonais paru mardi 13 avril confirme que la CIJ a entamé une procédure. Le conflit territorial est en procédure à la Haye depuis mars par visioconférence.
Les deux pays ont été invités à désigner leurs représentants et à déposer leurs éléments de défense. L’affaire remonte à 1972 lorsque la Guinée équatoriale a revendiqué sa souveraineté sur Mbanié la plus grande île d’une surface de 20 hectares et de deux autres îlots, Cocotiers et Conga. En 1974, un traité est signé. Il fait retomber la tension. Mais 15 ans plus tard, la Guinée équatoriale relance le différend.
Une procédure longue
Pour éviter une guerre entre les deux voisins, l’ONU entre en jeu et se place en médiateur. Sous l’égide de l’ONU, les deux parties concluent en 2008 un traité autorisant la Cour Internationale de Justice (CIJ) basée à La Haye de trancher ce différend. Mais la procédure pourrait durer longtemps, selon une source gabonaise.
D’autant qu’il se dit que le sous-sol des bouts de terre querellés serait gorgé de pétrole et les eaux riches en poisson.
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