L’armée tchadienne a procédé ce lundi matin à des frappes aériennes visant une colonne de rebelles dans la localité de Zouarké dans le massif du Tibesti au nord du pays à 1 000 km de Ndjamena. Une source militaire a confirmé ces frappes à RFI indiquant que « l’ennemi a été traité ».
Selon un témoin, deux MiG-21 ont frappé la localité de Zouarké lundi matin pour stopper la progression de rebelles. L’armée assure qu’elle a envoyé des renforts dans le Tibesti et que « toutes les dispositions ont été prises pour neutraliser ces terroristes ». Cette intervention suit de quelques heures le communiqué de l’état-major reconnaissant l’incursion de la rébellion tchadienne dans le nord du pays.
Zouarké comme Wour ont été désertés par les militaires et les douaniers cédant leurs positions aux rebelles et « laissant beaucoup de matériels derrière eux » selon une source de la rébellion.
Plusieurs attaques revendiquées le jour du scrutin
Dimanche 11 avril, cette rébellion a revendiqué à deux reprises des accrochages avec l’armée. Mais celle-ci les nie catégoriquement. Selon nos informations, la coalition militaire tchadienne formée de quatre mouvements rebelles a envoyé vers Faya Largeau une centaine de véhicules avec quelque 500 hommes partis de la zone frontalière avec la Libye. « Nous allons faire partir Idriss Déby par la force », déclare Mohamed Ali secrétaire général de la coalition militaire rebelle.
Le Fact, le Front de l’alternance et de la concorde au Tchad affirme lui aussi dans un second communiqué avoir attaqué l’armée le 11 avril, jour d’élection présidentielle, à Wour et Zouarké qui sont tombées « sans résistance aux mains de la rébellion ». Le Fact appelle les soldats à se joindre à eux.
Depuis 2018, des groupes rebelles qui cherchent sans succès à renverser le régime tchadien mènent des incursions et des attaques dans le Tibesti en venant de Libye.