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À la Une: le génocide au Rwanda, 27 ans après

C’est ce mercredi 7 avril que débutent au Rwanda les commémorations du génocide de 1994. Des commémorations qui vont durer trois mois et qui interviennent quelques jours après la publication, en France, du rapport Duclert, rapport selon lequel Paris porte des « responsabilités lourdes et accablantes » dans cette tragédie, sans pour autant reconnaître de complicité avec les génocidaires.

Récemment, le quotidien rwandais The New Times saluait la publication de ce rapport : « il y des raisons d’espérer », titrait le journal qui affichait un « optimisme prudent » quant à l’avenir des relations franco-rwandaises. The New Times qui demandait toutefois « un effort supplémentaire » de la part de Paris : un nouvel effort de mémoire… En effet, écrit le journal, « les experts (français) ne font aucune mention de la complicité du gouvernement français de l’époque. De plus, ils ne mentionnent pas le rôle des troupes françaises déployées au Rwanda dans le cadre de l’opération Turquoise qui, sous couvert de mission humanitaire, ont fini par faciliter la fuite des tueurs vers la RDC. »

Qui plus est, The New Times demande à la France de « donner suite aux actes d’accusation émis par le parquet national contre quelque 47 fugitifs du génocide, dont on sait qu’ils vivent en France. »

« Monsieur le Président, le temps est venu de vous adresser aux survivants »

Par ailleurs, 44 rescapés du génocide publient une tribune ce mercredi dans les colonnes du quotidien Le Monde. Ils pointent la responsabilité de la France et demandent des excuses : « l’État français avait choisi le camp de nos bourreaux, écrivent-ils. Il a soutenu le régime raciste de Habyarimana qui nous obligeait déjà écoliers à nous lever pour décliner notre ethnie. Il a soutenu ce régime ségrégationniste qui nous empêchait par des quotas officiels d’accéder aux études secondaires et universitaires et qui nous excluait d’office de certains emplois. Il a soutenu ce régime qui organisait des pogroms contre les Tutsi. Un régime qui préparait notre extermination. La France d’alors, dirigée par François Mitterrand, a soutenu ce Rwanda-là malgré les avertissements de certains de ses diplomates, de ses chargés de coopération, de la DGSE, des ONG. (…) Monsieur le Président de la République, poursuivent les signataires de cette tribune, nous ne pouvons nous résoudre à disparaître un jour sans avoir entendu de réelles excuses d’un président français pour nos familles assassinées dans des conditions inouïes. Loin de la repentance d’un pays à l’autre, nous vous demandons de le faire pour les victimes, pour les familles endeuillées, pour les rescapés vivant en France que nous sommes. »

La nouvelle équipe au pouvoir en Côte d’Ivoire

À la Une également, le nouveau gouvernement en Côte d’Ivoire. « Le pari du renouvellement générationnel et celui du renforcement de la place des femmes ont été tenus », s’exclame L’Intelligent en première page. « Forte de 41 membres, cette équipe enregistre l’entrée de 13 nouveaux ministres (et compte 8 femmes). À première vue, le Président Alassane Ouattara a opté pour un rajeunissement et un renouvellement générationnel pour relever les défis futurs. »

Changement de ton à la Une du Nouveau Réveil : c’est « du réchauffé savamment maquillé ! », s’exclame le quotidien.

En effet, rebondit WakatSéra à Ouagadougou, « on prend presque les mêmes et on continue. (…) Tant pis pour ceux qui attendaient un grand chamboulement. De même, ceux qui espéraient une entrée massive de militants de l’opposition devront prendre leur mal en patience. »

« Photocopie » en bonne place

Aujourd’hui toujours au Burkina, embraye : « ADO affirme sa suprématie. Les proches du défunt Hamed Bakayoko sont out. S’installe désormais le nouvel establishment où l’on sent une forte odeur de pro-Gon Coulibaly et de fratrie, diffusée par un certain Téné Birahima Ouattara (surnommé « photocopie », tellement la ressemblance est frappante). Le frère cadet du président ivoirien est désormais le numéro 3 de l’exécutif dans l’ordre protocolaire, après le Premier ministre et la ministre Kandia Camara (cheffe de la diplomatie). En effet, outre le fait d’avoir été confirmé au poste, ô combien régalien et de confiance de la Défense, il est bombardé ministre d’État. » C’est lui qui aura la lourde charge notamment de mener le combat contre la menace terroriste.

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