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JUSTICE

RDC: la Somika répond à la colère des habitants

Il y a une semaine sur nos antennes, les habitants de la commune Annexe à Lubumbashi en RDC accusaient la société minière du Katanga, la Somika, de pollution de l’environnement. Les populations de la zone estiment que leur santé est mise à mal par les activités minières de cette société. La Somika réagit : « Les accusations de la population ne sont pas fondées car tout est mis en œuvre pour réduire sensiblement les effets de la pollution », assurent les responsables de cette entreprise minière.

Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

Fortunat Kande, chargé des relations publiques de la société Somika, est formel : la gestion des eaux souillées est rationnelle. Les habitants de la commune Annexe à Lubumbashi ne doivent pas s’inquiéter des risques de pollution de la nappe phréatique.

« Nous avons un parc en amont de notre usine à plus de 2 km ou nous refoulons les rejets liquides et les rejets solides, assure Fortunat Kande. En ce qui concerne les eaux de ruissellement, il y a des bassins de décantation. On y met de la chaux avant que cela ne puisse sortir par un seul canal qui est bien contrôlé pour que ces eaux ne puissent pas avoir des charges, comme on le dit. »

« Pollution zéro, ça n’existe pas »

Dans ce quartier de la périphérie de Lubumbashi, l’air est suffocant, témoignent les habitants. Conséquence, les enfants sont de moins en moins nombreux à se rendre à l’école saint Fortunat située à près de 600 mètres de la mine.

« Nous testons de temps en temps l’air qui sort de notre entreprise, justifie Fortunat Kande de la Somika. J’estime pour ma part qu’on ne peut pas mettre ces accusations sur le dos de l’entreprise. » Or comment soutenir qu’il n’y a pas de pollution quand des enfants du quartier qui toussent réellement parce que l’air est suffocant ? « Pollution Zéro, ça n’existe pas, repond le chargé des relations publiques. Chaque entreprise doit quotidiennement fournir des efforts pour garder son environnement conformément aux normes. »

Ces explications de la Somika ne font pas fait baisser la colère des habitants. Pour eux, la société devrait les indemniser et être délocalisée du quartier résidentiel.

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