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TECHNOLOGIE

La Journée de la Femme digitale installe à Libreville un accélérateur de croissance en Afrique

L’inauguration du tout premier accélérateur de croissance de la Journée de la Femme digitale (JFD) en Afrique a eu lieu ce 23 mars 2021 à Libreville, au Gabon. Ce sera un lieu pour réunir les femmes entrepreneures. Un lieu de réseautage où il y aura des formations et des évènements destinés à faciliter aux femmes l’accès aux financements, selon Delphine Remy-Boutang, fondatrice et PDG de JFD, Présidente de Global Entrepreneurship Network France.

L’une des marques de la JFD, c’est d’avoir des ambassadrices. Pour son premier accélérateur de croissance en Afrique installé à Libreville, il s’agit de Camélia Ntoutoume-Leclercq (ambassadrice de la JFD Gabon), ministre déléguée auprès de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologie et de l’Éducation nationale chargée de la Formation civique.

« Nous sommes des bulldozers, c’est vrai, avec toutes les casquettes que nous avons dans la vie de tous les jours. À la JFD, c’est le réconfort, l’apprentissage et l’accès aux financements. Parce qu’on espère bien que tous les grands groupes pourront vous accompagner également dans votre business. »

La JFD veut aussi intéresser les femmes à l’univers numérique dès le plus jeune âge. « On a développé un programme qui vise à la formation et à l’initiation au digital pour les jeunes », affirme Virginie Mounanga, PDG de Blanc Cristal et fondatrice des classes numériques. « Ces formations-là ne se font pas que dans le codage. On fait pas mal de sensibilisation auprès des jeunes sur une utilisation responsable d’internet et des réseaux sociaux. »

La philosophie de la JFD, c’est que les générations actuelles s’inspirent des femmes modèles. Mais pour leur accès aux financements, le chemin reste encore long, malgré la multiplication d’initiatives pour changer cette situation. C’est ce que nous explique Robert Masumbuko, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique Centrale (BAD), basée au Gabon.

« Les financements arrivent enfin ! Ça ne concerne pas uniquement la Banque africaine de développement. Le même montant, peut-être encore plus, existe à la Banque mondiale, à l’Agence française de développement et chez d’autres partenaires. La BAD c’est à peu près 4 000 milliards de francs CFA (plus de 6 milliards d’euros) de financements par an. Avant, on se disait : on fait la route et tout le monde est content, ça va bénéficier aux femmes, aux enfants, au paysans et à tout le monde. Et depuis que la directrice des activités du genre à la BAD, Vanessa Moungar, est là, on a un marqueur spécifique. On se dit, très bien, bravo la route, super ! Mais comment spécifiquement bénéficie-t-elle aux femmes et aux jeunes filles ? »

Et la BAD essaye aussi de mobiliser les banques privées. « On a parlé à toutes les banques d’Afrique, elles nous ont toutes dit ‘Oui, les business-plan, c’est un peu mieux, mais… Pourquoi faire ? 95% des directeurs généraux de ces banques sont des hommes’. Donc on s’est dit : c’est très clair, vous regardez juste le business-plan, s’il tient la route, c’est nous qui venons avec la garantie. Et nous venons avec 150 milliards de francs CFA (environ 230 millions d’euros) de garantie pour toutes ces femmes qui vont présenter des projets. »

L’ambition de la BAD à court terme est de voir éclore et grandir 18 000 entreprises en Afrique, créées et gérées par des femmes, ce qui représenterait au moins 80 000 emplois.

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