Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Karthoum milite pour une médiation quadripartite sur le barrage Renaissance

Le Premier ministre soudanais a demandé à un « quartet » international de prendre la main dans le contentieux qui l’oppose avec l’Égypte à l’Éthiopie sur le remplissage du barrage de la Renaissance. La deuxième phase du remplissage du réservoir doit commencer l’été prochain. Cet appel est surtout le signe du lien plus étroit qui unit désormais Khartoum et Le Caire face à son adversaire.

C’est par lettre qu’Abdallah Hamdok a fait sa demande officielle. Le Soudan, dit-il dans son courrier daté du 13 mars, appelle à la mise en place d’un « mécanisme quadripartite de médiation dans le processus de négociation » avec l’Éthiopie. Il sollicite pour ce faire l’Union africaine d’abord, via la présidence tournante congolaise, puis l’ONU, l’Union européenne et les États-Unis.

En somme, son idée est de faire des observateurs des discussions en cours des médiateurs de plein exercice. Mais surtout, dit la lettre, de « changer d’approche » et de « bénéficier des expériences » tirées des pourparlers précédents, qui ont tous échoué.

Cette demande formelle ne survient pas par hasard. La semaine dernière, le Premier ministre soudanais était au Caire, où il a rencontré le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi. Et où les deux hommes ont publiquement fait état de cette idée et montré qu’ils étaient désormais sur la même ligne.

Mais l’Éthiopie n’y est pas favorable : elle l’a déjà dit. Ayant actuellement de mauvaises relations avec l’UE et les États-Unis en raison de la guerre dans le Tigré, Addis-Abeba estime que les « mécanismes existants » sont bien suffisants, notamment les discussions en cours via la RDC, qui préside l’Union africaine, mais qui n’ont pour l’instant rien donné.

Quitter la version mobile