Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Au Togo, une campagne pour une meilleure répartition des tâches ménagères

Les hommes acceptent-ils d’aider leurs compagnes dans les tâches ménagères ? En le faisant sont-ils toujours des hommes, questions posées lors d’une campagne menée au Togo en janvier pour sensibiliser les hommes à la cause. Certains n’ont pas attendu cette campagne pour s’engager et se mettre à l’ouvrage.

Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dobge

Depuis son mariage il y a un an, Atsu Eklu, partage les tâches ménagères avec son épouse. Il est en télétravail et organise son temps en faisant une place aux tâches domestiques. Ce partage n’est pas un choix facile à justifier auprès de l’entourage, mais si son épouse et lui-même ont décidé de le faire c’est, ajoute-t-il, pour leur propre épanouissement : « Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de choses dans le frigo. Donc, moi, aujourd’hui je vais aller au marché et aussi je vais l’appeler pour lui demander ce qu’elle pense manger le soir. On en discute et moi, je fais le repas, car elle va revenir du travail ».

Il y a quelques semaines, une campagne sur la « masculinité positive » a été menée dans les médias togolais. Elsa Ba, est consultante de MenEngage, l’ONG qui a organisé cette campagne : « L’image la plus populaire était celle de l’homme avec son bébé au dos puisqu’il y en avait sur des panneaux, des pancartes géantes dans la ville et à l’intérieur du pays. On peut voir l’image de l’homme en train de laver son bébé et l’homme qui accompagne sa femme en consultation prénatale ».

Crever l’abcès

Selon, Edem Agboka, coordonnateur de MenEngage au bureau de Lomé, ces slogans ont permis de crever l’abcès : « Il y a eu des gens qui ont dit « ouf, oh lala ». Au même moment, on a aussi des hommes qui disent : « Qu’est-ce que vous dites là ? ». Il y a des gens qui sont sceptiques et même des femmes ».

Une étude récente menée par l’ONG a révélé que les Togolais sont ancrés dans une conception dite de masculinité dominante, il faudra alors bousculer les habitudes sociales pour arriver à une masculinité dite positive.

Quitter la version mobile