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Au Maroc, une affaire de « revenge porn » relance le débat sur les libertés individuelles

Le 14 janvier dernier Hanaa, une mère célibataire de Tétouan, une ville située au nord du Maroc, a été condamnée à un mois de prison ferme pour une vidéo sexuelle filmée et publiée sur le web à son insu. En cause, l’article 490 du Code pénal marocain, qui criminalise les relations sexuelles hors mariage, fréquemment dénoncé par la société civile, notamment le collectif Moroccan Outlaw (Marocaines hors la loi) mené par l’écrivaine Leïla Slimani et la réalisatrice Sonia Terrab.

Avec notre correspondante à Casablanca, Nina Kozlowski

Au Maroc, à six mois des élections législatives, ce sont les féministes qui interrogent frontalement les partis politiques, pour qu’ils se positionnent enfin sur les libertés individuelles.

En cause, l’article 490 du Code pénal, qui criminalise les relations sexuelles hors mariage. Un article, encore très plébiscité par la société marocaine, qui met la plupart du temps les femmes victimes de violences sexuelles en défaut, et laisse les coupables en liberté.

Depuis octobre 2019, le collectif  Moroccan Outlaw milite pour l’abrogation de cet article. Un mouvement né au moment de l’affaire Hajar Raissouni, une journaliste accusée d’avortement illégal après une supposée relation sexuelle hors mariage, condamnée à de la prison ferme, avant d’être grâciée par le roi Mohammed VI.

Depuis les affaires se succèdent et le collectif a décidé de mettre les partis politiques face à cette question et les pousser à se positionner pour ou contre l’abolition de l’article 490. Leur réponses ou leurs absence de réponses, seront publiées sur les réseaux sociaux du collectif dans quelques mois.

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