L’inquiétude des familles de victimes de Hissène Habré est toujours palpable : dans un communiqué diffusé ce mercredi elles s’inquiètent de constater que les proches de l’ancien président du Tchad continuent de réclamer une grâce auprès d’acteurs politiques et religieux du Sénégal. Ces démarches informelles entreprises par les proches de Hissène Habré suscitent une certaine colère, dans un contexte où, quatre ans après sa condamnation à perpétuité, les victimes attendent toujours des réparations.
La famille s’agite, elle est sur tous les toits pour convaincre. Même si je n’ai pas d’indices palpables entre mes mains à l’heure où je vous parle, c’est que cela a toujours été leur rêve et leur logique. Parce qu’ils frappent à toutes les portes, au Sénégal. Ils vont voir les marabouts, ils vont voir tout le monde, pour dire qu’Hissène Habré doit être libéré. Mais le dossier est entre les mains de l’Union africaine.
Clément Abaifouta, président de l’Association des victimes des crimes du régime d’Hissène Habré