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Djibouti: la Ligue de Défense des droits de l’homme dénonce des arrestations arbitraires

Il y a deux semaines, à Tadjourah (nord), le groupe armé FRUD a attaqué les forces de sécurité, tuant un gendarme. Depuis au moins cinq personnes ont été arrêtées, soupçonnées de liens avec le mouvement politico-militaire.

Avec notre correspondant à Nairobi, Sébastien Németh

La LDDH dénonce « une dérive tribale » du régime. Selon l’organisation, ces gens ont été arrêtés uniquement à cause de leurs liens de parenté avec des combattants du FRUD.

La Ligue soupçonne au moins un cas de torture. Enfin, elle exige la libération inconditionnelle de ces civils.

Mais les autorités les soupçonnent de complicité avec les rebelles, notamment dans l’attaque de la gendarmerie de Tadjourah. Daoud Houmed dément tout lien entre ces interpellations et des relations familiales. « Malgré leur parenté, ils vivaient et travaillaient normalement. Néanmoins chaque Djiboutien est un justiciable comme un autre », indique le porte-parole de la majorité.

L’instruction est en cours et l’affaire est prise au sérieux. « On parle de terrorisme et d’une organisation criminelle. Pour autant la présomption d’innocence sera respectée », explique Daoud Houmed.

Le FRUD lui dénonce une « prise d’otages ». Mohamed Kadamy, le chef du groupe armé, estime qu’il s’agit d’une « tentative d’intimidation, pour faire pression sur les combattants ». Mais selon lui, « ces pratiques n’ont jamais rien donné ».

Une source proche du groupe armé explique d’ailleurs que le mouvement ne déviera pas de son programme. « Avec l’attaque de Tadjourah, le FRUD a montré de quoi il était capable », dit cette source.

D’ailleurs sur le terrain, la tension reste forte entre l’armée et les rebelles. Le 17, de violents affrontements ont éclaté entre les forces djiboutiennes et le groupe, dans la zone de Giba Giblé. Un autre accrochage a ensuite eu lieu près de la frontière éthiopienne.

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