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Djibouti: flambée de violences dans le nord-ouest du pays

Ce jeudi soir, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et le mouvement armé Frud (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie) à Tadjourah. Plusieurs sources confirment la mort d’au moins un gendarme, il y aurait également plusieurs blessés.

Avec notre correspondant régional à Nairobi, Sébastien Németh

Les violences auraient éclaté vers 21 heures ce jeudi soir. Un habitant parle de tirs nourris pendant presque une heure et de plusieurs explosions. Selon une bonne source, le Frud aurait attaqué simultanément quatre sites de Tadjourah. D’abord un camp militaire. Selon un proche du mouvement, les rebelles auraient tiré au mortier ou au lance-roquette depuis l’extérieur. Ensuite, dans le même quartier, un relais télécom où étaient postés des soldats, le commissariat et enfin la gendarmerie, dont le Frud aurait pris le contrôle pendant un temps et dérobé des armes.

Selon un proche du groupe, il s’agirait d’une réponse « après plusieurs semaines de harcèlement de l’armée dans la région ». D’après cette source, les forces djiboutiennes se seraient beaucoup renforcées ces derniers temps, à cause d’un sentiment d’exaspération au sein de la population qui aurait entraîné une hausse des recrutements au sein du Frud. « C’était prévisible. Le pouvoir est nerveux et l’armée met la pression depuis des semaines sur le mouvement. Il a donc décidé de réagir », confie un bon connaisseur de la région.

Peu habituée à ce genre d’événements, la population de Tadjourah est sous le choc. Un habitant dit rejeter et condamner toute violence. « Nous sommes inquiets et on ne veut pas que ça se reproduise », dit cet homme, ajoutant que la ville a déjà connu des fusillades il y a quelques années, mais de mémoire récente, « c’est la première fois qu’il y a mort d’homme ».

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