Le chef de l’État béninois Patrice Talon s’est rendu mardi 19 janvier à Abuja pour y rencontrer son homologue Muhammadu Buhari. Les deux pays sont voisins, mais pendant seize mois, le président nigérian a fermé les frontières de son pays, unilatéralement, avec le Bénin, officiellement pour lutter contre la contrebande très préjudiciable à son économie.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Il y a un mois le Nigeria a ordonné la réouverture, mais dans les faits elle est partielle. Les diplomates bien informés parlent d’une visite consacrée aux relations bilatérales Les discussions entre les deux présidents ont porté sur le voisinage et les frontières.
« La survie de notre voisin est aussi la nôtre », a déclaré le président nigérian selon un communiqué de son service de presse.
Elle résume bien les raisons du déplacement de Patrice Talon, accompagné de son ministre des Affaires étrangères et celui des Finances.
Fin décembre, juste après la réouverture des frontières, le numéro 1 béninois a souhaité rencontrer son homologue. Une lettre est partie de Cotonou pour Abuja. Selon nos informations, les deux chefs ont eu un tête-à-tête, élargi aux ministres des Affaires étrangères. Ça s’est très bien passé, rapporte une source.
Le but visé est de trouver les solutions pour gérer le trafic et les échanges à Sèmè Kraké en fonction des nouvelles exigences du Nigeria. Il s’agit d’éviter ce qui est arrivé, il y a seize mois.
Sur cette réouverture partielle des frontières, la partie nigériane aurait confié à la délégation béninoise qu’aucune restriction n’accompagnait la mesure. En clair personne n’a demandé de bloquer camions et marchandises.
Pendant que Patrice Talon était à Abuja, le directeur général des douanes béninoises et ses équipes se sont rendus à la frontière de Sèmè Krakè. Avec l’immigration et les douanes nigérianes, ils ont inspecté les sites de dépotage des conteneurs.