Le général Jean-Pierre Perrin, commandant des forces françaises au Gabon, est arrivé en Centrafrique mercredi. Il a rencontré notamment le président Faustin-Archange Touadéra et Michaël Moussa Adamo, le ministre de la Défense.
Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset
Le général Jean-Pierre Perrin s’est adressé à la presse ce vendredi 15 janvier, condamnant sans équivoque l’entreprise des groupes armés, « de l’aventure militaire » de François Bozizé, qui n’a « aucun avenir ».
Il a rappelé que la Centrafrique est engagée dans un processus électoral soutenu par les différents partenaires dont la France. Il répond aussi à la question de l’engagement de la France en Centrafrique.
« Nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2013. En 2013, nous nous sommes engagés, c’était Sangaris. Vous savez ce que Sangaris a réussi à faire et a fait. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2013, observe-t-il. On a quand même 11 000 hommes et un peu plus de la Minusca, Vous avez des partenaires bilatéraux de la Centrafrique, vous avez les Faca [Forces armées centrafricaines]. On n’est pas dans les mêmes conditions. »
« Chacun apporte sa contribution en complémentarité »
« Donc, chacun apporte sa contribution en complémentarité les uns des autres, en coordination chaque fois que c’est possible. Et la situation n’est pas la même. Par ailleurs, il n’y a pas que le côté militaire. La France est quand même le premier partenaire bilatéral de la Centrafrique en termes d’investissements pour le développement. C’est aussi », a-t-il poursuivi.
Le général Perrin a aussi précisé avoir rencontré le général russe Oleg Polguev. Il a assuré que la Russie et la France en Centrafrique sont ensemble, travaillant pour le même objectif.