Le secrétaire général de l’ONU a informé, ce jeudi 14 janvier, les membres du Conseil de sécurité de son intention de nommer le Slovaque Jan Kubis comme envoyé spécial en Libye. Les membres du Conseil auront jusqu’à ce vendredi soir pour donner leur accord ou non à cette candidature.
Voilà près d’un an que le poste d’envoyé spécial de l’ONU est vacant. En mars, quelques jours seulement après la démission de Ghassan Salamé, le chef de l’ONU avait nommé l’Algérien Ramtane Lamamra à ce poste. La candidature algérienne avait été approuvée à la quasi-unanimité sauf une voix, celle des Etats-Unis.
Alors que l’Union africaine, qui reproche toujours à l’Otan d’avoir frappé la Libye en 2011, insistait pour avoir un candidat africain, Washington avait de nouveau opposé son refus à la Ghanéenne Hannah Tetteh qui avait pourtant aussi fait consensus autour de sa candidature.
En décembre dernier, le Conseil de sécurité était finalement parvenu à dépasser ses divisions pour s’accorder sur le candidat des Etats-Unis, le Bulgare Nikolai Mladenov, envoyé spécial de l’ONU au Moyen-Orient. Mais ce dernier avait alors surpris tout le monde en démissionnant, mettant également fin à son travail à l’ONU.
Une fois de plus, Antonio Guterres est dans l’embarras face au dossier libyen. La présidence tunisienne du Conseil de sécurité et l’élection de Joe Biden à la présidence américaine pourraient peut-être cette fois faciliter la tâche du secrétaire général. Car d’un côté, la Tunisie cherche absolument à ce que le dossier libyen avance. De l’autre, les Etats-Unis de Joe Biden ont une approche politique de la région.
Jan Kubis occupe actuellement le poste de coordinateur spécial de l’ONU au Liban. Il avait déjà été l’envoyé des Nations unies en Irak et en Afghanistan, et occupé le poste du ministre des Affaires étrangères de son pays entre 2006 et 2009 avant d’entamer sa carrière onusienne.