Le ministre de la Santé a présenté mercredi 13 janvier en conseil des ministres une stratégie vaccinale au président Macky Sall dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Le pays fait partie de l’initiative commune « Covax », le mécanisme chapeauté par l’Organisation mondiale de la santé, pour un achat groupé de vaccins. Mais en parallèle, les autorités sont en discussion avec la Chine pour l’acquisition de doses.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
C’est une stratégie sur deux tableaux : le Sénégal compte sur les vaccins de l’initiative Covax. L’OMS est en discussion avec Pfizer et Moderna. Mais les premières doses ne sont pas attendues avant fin mars prochain.
Parallèlement, le gouvernement sénégalais a donc développé une stratégie nationale, sur instruction du chef de l’Etat. « Question de souveraineté », indique un responsable de la présidence. Le pays a lancé des négociations avec le laboratoire chinois SinoPharm.
Dans un tweet publié mardi, mais retiré quelques heures plus tard, le ministre de la Santé a évoqué un « don » de 200 000 doses de la part de la Chine, avant de rétropédaler. Des « discussions » sont en cours, a indiqué Abdoulaye Diouf Sarr.
La mise en œuvre de cette nouvelle stratégie de vaccination est « urgente » et sera dotée « d’un budget conséquent » selon le communiqué du conseil des ministres mercredi soir, sans plus de précision.
Trois groupes seront ciblés en priorité : les personnels de santé, les personnes souffrant de comorbidité, et les personnes âgées. Ce qui représente, selon le ministère de la santé, environ 20% de la population.
Au-delà de l’efficacité, le choix d’un vaccin pour le Sénégal est aussi lié au mode de conservation : le pays ne dispose pas d’équipements adaptés aux vaccins devant être stockés à -20 ou -70 degrés.