Au Niger, plusieurs partis d’opposition affirment vouloir déposer des recours, après la proclamation, samedi 2 janvier, des résultats globaux provisoires du premier tour des élections présidentielle et législatives de dimanche dernier. Selon ces résultats, un second tour se tiendra le 21 février prochain.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
Le second tour de la présidentielle opposera le candidat du PNDS, parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, ex-ministre de l’Intérieur, à l’ancien président et candidat du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane. Mais des partis de la coalition Cap 20/21 dénoncent, ce dimanche 3 janvier, les chiffres enregistrés dans certaines communes.
Le RDR Tchanji n’est ainsi pas satisfait des résultats. Son coordonnateur national, Ali Maman, affirme que des recours seront déposés auprès de la Cour constitutionnelle, pour contester certains chiffres et certaines pratiques, de façon individuelle ou bien collectivement avec d’autres partis de la Cap 20/21. « Cette question est encore à l’étude », explique-t-il.
Plusieurs autres membres de cette coalition d’opposition ont en effet déjà fait savoir qu’ils comptaient, eux aussi, déposer des recours, comme le candidat du MPN Kiishin Kassa, Ibrahim Yacouba, arrivé cinquième au premier tour de la présidentielle avec 5% des voix. C’est aussi le cas pour le Moden Fa Lumana Africa, parti de Hama Amadou, par la voix de son directeur de campagne, Barké Moustapha.
De son côté, Mamadou Djibo, directeur de campagne du MPR Jamhuriya, le parti du candidat Albadé Abouba, arrivé quatrième avec 7% des voix, indique qu’il prend acte des résultats mais que le parti se réserve le droit de contester ceux pour lesquels le caractère de la fraude serait avéré.
Les candidats ou partis qui le souhaitent disposent de dix jours à compter de la proclamation des résultats provisoires par la Céni – donc à compter d’hier, samedi – pour déposer leurs réclamations auprès de la Cour constitutionnelle, selon le code électoral nigérien.