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À la Une: la fin de la semaine de négociations dans le cadre du dialogue politique en Côte d’Ivoire.

Et le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko « salue le consensus pour l’organisation des élections législatives », titre Abidjan.net, celles-ci devant se tenir en mars prochain. Afrique sur 7 détaille le contenu de l’accord qui aurait été trouvé entre le pouvoir et un certain nombre de partis d’opposition. Il a beaucoup été question de la Commission électorale indépendante et de la participation de l’opposition à son fonctionnement. Le texte fixe également comme objectif la poursuite du dialogue entre le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié mais rappelle aussi « l’encouragement des participants » adressé au chef de l’État « pour ouvrir des discussions [notamment] avec Laurent Gbagbo ». Bref, « le gouvernement et l’opposition [sont] d’accord » titre Fraternité Matin.

Sauf que « l’opposition n’a pas signé le rapport du dialogue » affirme Le Nouveau Réveil, titre de presse proche d’Henri Konan Bédié, qui donne la parole notamment à un cadre du PDCI- RDA [Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain], Niamkey Koffi. Celui-ci explique que « le rapport final n’a pas fait l’objet d’une adoption » notamment parce que « l’opposition a besoin d’éclaircissements » sur certains points, précise Armand Ouégnin, de la plateforme EDS, toujours dans Le Nouveau Réveil.

Dans l’Infodrome, le Parti ivoirien des travailleurs va plus loin : il « dit non au dialogue de dupe du pouvoir et de l’opposition ». « Un artifice pour donner à l’opinion nationale et internationale l’illusion d’une ouverture démocratique », tonne le mouvement d’opposition.

Les discussions ivoiriennes regardées avec beaucoup d’attention depuis le Burkina Faso voisin

« Pourvu que les fruits tiennent la promesse des fleurs », s’exclame poétiquement Le Pays, qui note que « les lignes ont quelque peu bougé » depuis une semaine, avec notamment la prise en compte de Laurent Gbagbo, qui selon le journal « piaffe d’impatience de retourner au bercail ».

« Depuis un bon mois, on note une grande éclaircie dans le ciel politique ivoirien », renchérit L’Observateur Paalga mais rappelle que « l’opposition ne prend pas aveuglément la main tendue par le pouvoir ».

La question des prisonniers et condamnés politiques reste en effet sensible, en particulier concernant Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. « Or », rappelle Le Pays, « le pouvoir estime que chacune de ces deux personnalités doit assumer ses actes devant la justice. »

« L’opposition acceptera-t-elle d’aller aux élections si elle n’a pas gain de cause ? Rien n’est moins sûr », s’inquiète le quotidien pour qui en cas d’échec, « l’image d’Alassane Ouattara en prendra de nouveau un coup et la réconciliation nationale ne sera que chimère ». Le Pays appelle donc le président ivoirien à s’inscrire « dans une logique de l’apaisement, car avec son troisième mandat en poche, il n’a plus rien à perdre ».

En Algérie, la presse commente le retour du président Tebboune après deux mois d’hospitalisation en Allemagne après avoir contracté le Covid-19

Un retour qui « permet au pays de reprendre une vie normale même si les institutions de l’État ont fonctionné convenablement » en son absence, se félicite L’Expression pour qui « l’ensemble des Algériens est rassuré de voir son président enfin guéri ».

« Tebboune va donc reprendre son calendrier là où il l’avait laissé avant de tomber malade », poursuit le quotidien, « avec certainement quelques retouches des priorités » et notamment « le choix du ou des vaccins » contre le coronavirus.

« Le retour d’Abdelmajid Tebboune était [de toute façon] impératif avant la fin de l’année en cours », rappelle Algérie Patriotique, « le chef de l’État devant signer la loi de finances ».

Mais « de lourds dossiers attendent ensuite le président », poursuit le site d’information, « un travail titanesque » consistant à lancer « un grand nettoyage dans les rouages de l’État, et la relance de la machine économique complètement grippée depuis près de deux années. »

Il y a aussi le volet de la Constitution récemment votée, relance l’Expression « et toutes les lois qui en découlent pour aller vers de nouvelles élections législatives et locales (…) plus propres (…) sans clientélisme, sans ckhara » c’est-à-dire sans corruption.

Algérie Patriotique estime qu’il faudra aussi faire face « aux sérieuses menaces extérieures qui pèsent sur le pays » et que l’Algérie doit donc se « ressouder ». Et cela passe, selon le site, « par l’abandon de la mauvaise pratique qui consiste à faire de l’emprisonnement et des procès interminables un nouveau mode de gouvernance ».

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