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Au Niger, l’opposition est «ouverte» au dialogue politique du gouvernement

Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a, dans un discours à la télévision mercredi 6 novembre, annoncé l’ouverture d’un dialogue politique. Cela dans l’objectif d’apaiser le climat politique, « délétère » à un an de la présidentielle. Un signal positif selon l’opposition.

Le porte-parole du gouvernement Zakaria Abdouramane a assuré que le parti majoritaire comme l’opposition participeraient à ce dialogue.« Ce sont des volontés qui se sont manifestées pour, ensemble, échanger et aller de l’avant. Donc, aussi bien l’opposition que la majorité et les non-affiliés, sont dans une même disposition d’esprit, dans un même état d’esprit », a-t-il dit. Ce dialogue politique portera sur « la question des élections, la question de la Céni », a-t-il ajouté.

Depuis 2017, l’opposition refuse de siéger à la Commission électorale et conteste le nouveau Code électoral, mais celui-ci« en fera partie, parce qu’il est question d’un processus électoral. Quand on parle d’un processus électoral, c’est un tout », a affirmé Zakaria Abdouramane. « Pour le moment, je ne veux pas revenir sur ce qui a été dit avant », a-t-il ajouté.

Un signal positif, selon l’opposition

Ce dialogue national proposé par Brigi Rafini portera sur les élections fin 2020. Malgré l’échec des tentatives de révision consensuelle du Code électoral dans le passé, le député Issoufou Issaka, figure de l’opposition à l’Assemblée, estime qu’il s’agit d’un signal positif. « L’opposition a toujours été ouverte au dialogue » assure-t-il.

« Le climat socio-politique, aujourd’hui, est délétère. Tous les cadres de concertation sont en panne. Il faut ajouter que notre pays, le Niger, évolue dans un contexte d’insécurité totale. Les attaques, on les a vues jusqu’à la porte de Niamey, la capitale, a dit Issoufou Issaka à RFI. Nous évoluons dans un contexte qui nous impose un dialogue entre les fils et les filles de ce pays, de façon à ce que, dans la sérénité et dans la confiance retrouvée, nous nous acheminions vers des élections apaisées. »

Ce député de l’opposition « pense que cette fois-ci, chacune des parties saura prendre de la hauteur pour que nous aboutissions à un consensus. Le chef de file de l’opposition, Son Excellence Hama Amadou, est empêchéil est hors du territoire national. Nous allons demander au niveau du gouvernement que des mesures de décrispation soient prises pour que le gouvernement, la majorité, nous montre sa bonne foi. »

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