Alors que les Nigériens sont dans l’attente des résultats complets de la présidentielle et des législatives du dimanche 27 décembre, les observateurs déployés le jour du scrutin rendent leurs conclusions. Ils saluent un scrutin qui s’est déroulé dans le calme malgré quelques dysfonctionnements.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
Dans ses conclusions, la mission de l’Union africaine relève que le scrutin est intervenu dans un contexte de méfiance entre les parties prenantes, mais constate avec satisfaction qu’il s’est déroulé dans la sérénité.
L’ensemble des observateurs saluent l’attitude et l’engouement des électeurs nigériens. Ils étaient 7,5 millions appelés aux urnes. La mission de l’UA estime que le secret du scrutin a été généralement observé.
Les observateurs relèvent toutefois des dysfonctionnements qui, selon leurs conclusions, ne sont pas de nature à remettre en cause le double scrutin de dimanche. Ils relèvent des retards pour l’ouverture d’une partie des bureaux de vote et la formation parfois insuffisante des personnels de ces bureaux, comme des délégués des partis politiques.
Enfin, alors que le Niger observe actuellement une recrudescence des cas de coronavirus, les observateurs indiquent que les gestes barrières n’ont pas été respectés lors de la tenue du scrutin.
Les observateurs internationaux concluent à la tenue d’un scrutin relativement libre, équitable et transparent. Ils invitent à présent les institutions nigériennes à publier les résultats dans les délais légaux, 5 jours maximum après la tenue du scrutin, soit le 1er janvier 2021, et les candidats et leur parti à recourir à des actions légales en cas de litige.