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Élections en Centrafrique: quels seraient les conséquences d’un report ?

La tension est remontée d’un cran mardi 22 décembre en Centrafrique. Les groupes armés coalisés ont mené une nouvelle série d’attaques coordonnée dans différentes zones du pays. Dans ce contexte de plus en plus d’acteurs et d’observateurs du processus électoral s’interrogent sur la possibilité de tenir des élections crédibles ce dimanche. Un report du scrutin est-il possible ? Quelles seraient ses conséquences ?

 

Avec notre envoyée de notre envoyée spéciale en Centrafrique, Florence Morice

Théoriquement, c’est à l’ANE, l’Agence nationale des élections que revient la responsabilité d’un éventuel report en cas d’impossibilité d’organiser un scrutin crédible à la date prévue. Mais au sein de cette agence, ce mardi 22 décembre, et malgré les nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain, on ne semblait pas décidé à assumer seule une telle décision. La balle était renvoyée aux autorités. « Chacun voit que l’on fonce dans un mur, mais personne n’ose le dire », s’agace un observateur avisé.

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Les experts estiment pourtant qu’un report technique d’une dizaine de jours n’aurait pas d’incidence sur le respect de l’ordre constitutionnel.

Les textes en vigueur n’imposent pas d’obligation de tenir le scrutin le 27 décembre, mais prévoient qu’un nouveau président doit être investi au plus tard le 30 mars prochain. Ce qui laisse une petite marge de manœuvre.

Si le report devait aller au-delà, la Constitution prévoit en revanche alors l’ouverture de concertations nationales. Et non pas automatiquement une transition, comme le laissent entendre certains.

Mais la question est tout autant politique que technique à ce stade pour le président Touadéra, « accepter un report serait vécu comme une victoire symbolique pour François Bozizé », estime une source diplomatique.

A noter que le groupe des pays partenaires de la Centrafrique (le G5) se réunit ce jeudi 24 décembre pour évaluer la situation.

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