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Elections au Nigeria: de multiples questions après le report surprise du scrutin

Au Nigeria, les électeurs ont été pris de court ce samedi : les scrutins législatifs et présidentiel ont été reportés d’une semaine. Initialement, 84 millions de Nigérians étaient appelés à voter à partir de huit heures ce matin. Une décision que la Commission électorale justifie par des soucis logistiques sans pour autant rentrer dans le détail.

La date du 16 février n’était plus tenable pour garantir « des élections libres, crédibles et transparentes », explique la Commission électorale, dans un communiqué diffusé vers trois heures du matin (2h TU), ce samedi. Cela tranche avec les assurances données par le président de cette structure en début de semaine. Mahmood Yakubu, à la tête de l’Inec, assurant il y a encore quelques jours, que tout était fin prêt et que le scrutin se tiendrait à date échue.

Ce matin, l’Inec ne précise pas la nature des difficultés rencontrées lors de la préparation des élections. S’agit-il d’un manque de ressources humaines pour encadrer ce scrutin, qui mobilise 84 millions d’électeurs ? L’ensemble des bureaux de vote ont-ils bien réceptionné le matériel électoral ? Ou s’agit-il qu’un problème financier ? Rien n’a filtré pour l’instant sur les raisons de ce report.

Des difficultés cette dernière semaine

Ceci dit, ces derniers jours, la Commission électorale a été confrontée à des difficultés : trois de ses centres ont été brûlés, du matériel électoral a été perdu. Mercredi, dans l’Etat d’Anambra, ce sont près de 4 965 lecteurs de cartes d’électeurs qui sont partis en fumée. Il s’agit d’outils indispensables, puisque le vote est biométrique. Les machines doivent pouvoir vérifier la validité des cartes d’électeurs. Sur le coup, l’Inec a assuré que ce matériel serait remplacé rapidement, mais certains observateurs, joints ce matin, émettent désormais des doutes sur ces assurances.

La Commission électorale a prévu une conférence de presse en début d’après-midi. Une conférence forcément très attendue, car au Nigeria, tout le monde est interloqué par le fait qu’une élection puisse être reportée seulement cinq heures avant l’ouverture des 120 000 bureaux de vote.

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