Express, intense, chargée en symbolique, voilà comment on peut qualifier la visite de la délégation israélo-américaine, conduite par Jared Kushner au Maroc ce mardi 22 décembre. C’est un acte qui officialise la reprise des relations diplomatiques entre Israël et le royaume.
Avec notre correspondante à Casablanca, Nina Kozlowski
Après l’atterrissage historique du tout premier vol direct entre Israël et le Maroc, un moment de recueillement au sein du tombeau royal, où reposent les défunts souverains Mohammed V et Hassan II, deux figures très populaires en Israël, la délégation a ensuite été reçue par le roi Mohammed VI au Palais royal de Rabat. Un moment très attendu.
Le roi a reçu Jared Kushner, Meir Ben-Shabbat, conseiller à la Sécurité nationale de l’État d’Israël et Avraham Joel Berkowitz, assistant spécial de Donald Trump. Le souverain marocain a félicité Jared Kushner pour le travail accompli depuis sa visite au Maroc, en 2018, qui a permis « de réaliser ce tournant historique en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc et ce développement prometteur pour la paix au Moyen-Orient ».
Une déclaration conjointe tripartite a ensuite été signée, où les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine au Sahara et où le Maroc s’engage à reprendre ses relations avec Israël.
Le royaume va donc autoriser les vols directs entre le Maroc et Israël mais aussi rouvrir les bureaux de liaison entre Rabat et Tel-Aviv, au cours des quinze prochains jours. Plusieurs accords ont aussi été ratifiés entre les deux pays, ils concernent essentiellement la coopération économique, sécuritaire, technologique ou encore agricole.
Le Maroc veut renforcer sa capacité militaire
Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditérranéen à l’Université de Genève