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À la Une: situation délétère en Centrafrique, à quatre jours des élections

Le journal de Bangui etCorbeau News Centrafrique annoncent tous les deux la chute de la ville de Bambari qui serait passée aux mains de la rébellion, à quatre jours des élections présidentielles et législatives.

Le journal de Bangui cite des témoins qui affirment qu’après trois heures de combat, les forces armées centrafricaines appuyées par des mercenaires russes « ont quitté précipitamment la ville à destination de Sibut via Grimari, déjà occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à la sortie de la ville. »

Corbeau News relaie par ailleurs l’annonce de la reprise des combats sur le pont de Boyali, situé à 120 kilomètres de la capitale Bangui. Le site d’informations affirme que des renforts seraient en route pour consolider les positions des forces loyalistes.

Du côté du bilan de ces combats, les deux médias évoquent des victimes, morts et blessés, Corbeau News précisant que l’une de ses équipes a assisté à l’arrivée de blessés à l’hôpital communautaire de Bangui. Le site qui affirme qu’une négociation avec les rebelles semble « quasi-inévitable ».

Pour le Djely en Guinée, « il est clair que les groupes armés n’entendent pas se laisser impressionner. » Le quotidien estime que « face à cette nouvelle donne, la communauté internationale devrait revoir sa stratégie. En particulier, elle devrait envisager les choses avec un brin de réalisme », à savoir le report des élections. « Un moindre mal (qui pourrait) permettre de trouver un minimum de consensus entre les acteurs en vue d’une relative accalmie. » Il est encore temps, plaide le Djely, d’éviter un nouveau cycle de violences.

Rencontre entre le roi du Maroc Mohamed VI et une délégation américano-israélienne

À la Une également ce mercredi matin, la rencontre entre le roi du Maroc Mohamed VI et une délégation américano-israélienne menée par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner.

C’est la concrétisation de la normalisation des rapports entre le Maroc et Israël annoncée il y a quelques jours. La délégation est arrivée dans le premier vol reliant Tel Aviv à Rabat. « Une nouvelle page est ouverte » titre Aujourd’hui au Maroc. La presse marocaine revient largement sur ce qu’a obtenu le royaume avec cet accord tripartite, à savoir la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du pays sur la zone du Sahara.

Mais il y a aussi une dimension économique, explique l’hebdomadaire Tel Quel. Washington va financer des investissements privés au Maroc et en Afrique subsaharienne à hauteur de 3 milliards de dollars. Le Royaume chérifien et Israël ont également noué des accords notamment dans la gestion et l’aménagement de l’eau, explique le journal sur son site internet.

Mais ces signatures suscitent quelques questions en terme de politique intérieure au Maroc

Le site d’information Yabiladi se demande comment le Premier ministre Saad Eddine el-Othmani, issu du parti islamiste PJD, va se sortir de cette situation. Le site rappelle que le 23 août dernier, il avait affirmé que la normalisation des relations avec Israël était une ligne rouge à ne pas franchir. Or, c’est lui qui a signé hier les accords avec l’État hébreu.

« Le PJD avale la cigüe », ironise Yabiladi, évoquant« l’ampleur du défi » pour le chef du gouvernement alors que plusieurs membres de son parti ont fait part de leur hostilité à cette normalisation. Bref, conclut le site, « le plus dur pour Saad-Eddine el-Othmani consistera à circonscrire les tensions dans les rangs du parti de la Lampe à quelques mois des prochaine élections législatives. »

Autre versant de cet accord historique, le sport !

« Vers une diplomatie du ballon rond ? » entre le Maroc et Israël, s’interroge le site Le 360. Et bien c’est fort possible. Le journal Al Adath al Maghribyaqui a constaté que la rumeur bruissait en Israël autour de l’organisation d’un match entre les deux sélections nationales de football. Une rencontre est d’ailleurs prévue entre l’équipe de l’État Hébreu et celle des Émirats arabes unis, conséquence là aussi de la normalisation des relations diplomatiques.

Sauf que, pour l’instant, les dirigeants du foot marocain se font discrets, explique le journal. Il a contacté un responsable de la Fédération royale marocaine de football qui, explique Al Adath al Maghribya, « s’est contenté d’annoncer ne pas avoir d’informations sur le sujet ».

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