En un mois, le Burkina Faso a enregistré 2 000 nouveaux cas de contamination au Covid-19. Une situation qui inquiète le comité de riposte surtout avec les fêtes de fin d’année qui arrivent. Ouagadougou, la capitale, compte à elle seule 1 000 cas positifs et une vingtaine de personnes sont déjà hospitalisées. Les responsables sanitaires appellent au respect des mesures barrières afin d’éviter une saturation des centres de prise en charge.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Pour beaucoup, l’explication de la flambée des cas de Covid est toute trouvée : le pays a connu durant les 30 derniers jours de grands rassemblements et les mesures barrières n’ont pas été respectées. Ajouté à cela, « le climat et la porosité des frontières », explique le directeur du Centre de réponse aux urgences sanitaires. Plus de 700 000 passagers ont réussi à passer au niveau des différents points d’entrée du pays malgré la fermeture des frontières.
« Le point de saturation pas encore atteint »
Pour le docteur Brice Bicaba, le pays est dans une période à haut risque avec plusieurs cas d’hospitalisations. « Si les gens ne portent pas les masques, si les gens ne maintiennent pas la distanciation sociale, on va assister à la poursuite de la dissémination du virus dans la population. On va avoir notre système de santé submergé par ces cas sévères. Nous avions fait deux mois sans cas d’hospitalisation, mais nous avons commencé à enregistrer désormais beaucoup de cas. »
La situation reste pour le moment sous contrôle. Pas de mesures contraignantes envisagées, selon Larba Sawadogo du secrétariat exécutif du comité national de gestion de la pandémie de Covid-19. « Nous n’avons pas encore atteint le point de saturation. A l’instant où nous parlons, il n’est encore envisageable de mettre des mesures contraignantes en place. Mais ce n’est qu’une hypothèse. »
En plus de l’augmentation du nombre de cas, cette deuxième vague est caractérisée par l’expansion des zones de contamination.