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POLITIQUE

Côte d’Ivoire: ouverture du dialogue entre gouvernement, opposition et société civile

Les discussions seront menées par le Premier ministre Hamed Bakayoko qui invite les adversaires du président Alassane Ouattara à discuter. La réélection de ce dernier le 31 octobre dernier à un troisième mandat est toujours contestée par ses adversaires. Ce dialogue doit se tenir alors que le secrétaire exécutif du PDCI Maurice Kakou Guikahué vient d’être évacué en France pour raisons de santé. Son état s’est détérioré alors qu’il était toujours emprisonné à la maison d’arrêt d’Abidjan.

Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané

« Son état s’est dégradé. » C’est ce qu’affirme à RFI la communication du PDCI pour expliquer le transfert en urgence à Paris dans la nuit du samedi à dimanche de Maurice Kakou Guikahué. Le numéro 2 de la formation politique faisait partie de la vague d’arrestations du 3 novembre dernier dans les rangs de l’opposition. Accusé d’atteinte à l’autorité de l’État, il était détenu à la MACA, la prison centrale d’Abidjan, jusqu’à son hospitalisation le 11 décembre au service de cardiologie du CHU de Treichville.

Ce transfert médical intervient alors que le Premier ministre Hamed Bakayoko ouvre ce matin le bal des discussions avec les partis d’opposition et la société civile, en vue de la préparation des législatives prévues pour le premier trimestre de l’an prochain. Ces rencontres font suite à la première prise de contact il y a plus d’un mois entre le chef de l’État Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, qui conteste toujours la réélection du président à un troisième mandat en octobre dernier.

Il y a une dizaine de jours, le patron du PDCI annonçait mettre fin à ce dialogue en tête-à-tête, en exigeant que tous les opposants devaient y participer. En invitant tous les partis et la société civile, le Premier ministre répond donc favorablement à cette requête. En revanche, la participation du parti historique à ces débats n’est pas encore garantie, le pouvoir n’ayant pas donné suites à ses autres conditions, à savoir la libération des prisonniers politiques et la présence d’un organe international, comme l’ONU, pour encadrer le dialogue.

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