Troisième jour de campagne de sensibilisation contre la pandémie du coronavirus dans le secteur des transports en commun. Le ministère des Transports, qui pilote l’opération a invité les chauffeurs à exiger le port du masque pour les usagers avant d’embarquer à bord de leurs véhicules.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Les consignes du ministère de l’Équipement et des Transports ainsi que de l’Autorité de régulation s’inscrivent dans le cadre de la riposte à la deuxième vague de Covid-19 qui prend de l’ampleur dans le pays.
Mohamedou Ahmedou M’Haimid, ministre mauritanien de l’Équipement et des Transports : « Nous demandons aux transporteurs de nous aider à mettre en œuvre les mesures préventives prises par le gouvernement pour contrecarrer l’évolution préoccupante. Nous devons absolument faire respecter les gestes barrières. Toute personne qui embarque à bord d’un véhicule de transports publics doit porter son masque. Nous comptons sur la compréhension de tous. »
Port du masque ou du turban
Itawall Amrou fait la navette entre Nouakchott et Nema dans l’Est du pays près de la frontière avec le Mali. Il conduit un bus de 17 places dont 5 sièges ont été supprimés pour faire de l’espace entre les passagers : « Je m’impose le port du masque, comme vous le voyez. Je le fais pour ma santé et c’est un message pour les passagers. »
Tous les passagers ne portent pas de masque. C’est le cas de Hacène : « Moi, je porte mon turban. Je me sens protégé ainsi. Le port du turban fait partie nos traditions. »
En absence de masque pour se protéger, les autorités sanitaires suggèrent le port du turban. Mais le virus se propage à grande vitesse. 8 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures, tandis que les personnes infectées approchent les 12 000.