Le Sénégal face à « une deuxième vague » de Covid-19. Le ministre de la Santé est revenu jeudi 10 novembre sur l’augmentation des nouveaux cas. Il y a un mois, le pays enregistrait moins de dix nouvelles contaminations par jour. Hier, le nombre est passé à 101. Face à cette situation, les autorités sanitaires appellent à « une discipline nationale » pour le respect des mesures barrières. Concernant le vaccin, aucun choix n’a été fait pour le moment.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Pas de nouvelles mesures restrictives pour l’heure, mais la « tolérance zéro » pour le port du masque. Interrogé sur un éventuel lien entre la relative fraîcheur actuellement au Sénégal et l’augmentation des cas, le ministre de la Santé indique qu’aucune étude ne permet de l’affirmer scientifiquement. En revanche, il reconnaît un « relâchement ».
« Sur les mesures barrières, il y a toujours des récalcitrants qui aujourd’hui, quoi qu’on dise, sont dans le déni et ne croient peut-être pas que le virus est là. Nous ne laisserons pas ces gens-là remettre en cause toute une stratégie nationale. S’il le faut, on ira jusqu’à des mesures contraignantes pour régler la question. »
À moyen terme, le vaccin sera la solution, un « espoir » selon Abdoulaye Diouf Sarr. Le Sénégal n’a pas choisi de laboratoire à ce stade, mais participe au mécanisme international pour des achats groupés de vaccins.
« Le Sénégal est dans ce que l’on appelle l’initiative Covax. C’est 170 pays qui se sont constitués en alliance pour saisir toutes les opportunités du vaccin futur. Le vaccin que nous allons choisir dans ce cadre-là sera le vaccin qui sera homologué par l’Organisation mondiale de la santé. »
Dans cette perspective, les autorités sanitaires réfléchissent aux « groupes cibles » qui seront vaccinés en priorité : « le personnel de santé, les personnes âgées, et les patients souffrant de comorbidité ».