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POLITIQUE

RDC: vives tensions entre les partisans de Tshisekedi et de Kabila à l’Assemblée nationale

En RDC, alors que des députés pro-Tshisekedi et d’autres de l’opposition veulent faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale jusqu’ici contrôlé par le camp Kabila, des heurts entre militants des deux camps ont éclaté dans l’enceinte du Parlement. La police s’est déployée, mais la tension persiste.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Depuis ce matin et pour la deuxième journée consécutive, la situation est très tendue au Parlement. Pick-ups, barrages… Des centaines de policiers ont été déployés dès ce matin. La tension s’est exacerbée lorsque Jean-Marc Kabund, le président intérimaire du parti présidentiel, l’UDPS, a rejoint dans l’hémicycle les députés réclamant la démission de la présidente pro-Kabila de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, et de son bureau (l’instance collégiale qui dirige la chambre basse).

Chaises cassées, mobilier détruit… Une véritable bagarre rangée a éclaté à l’Assemblée nationale entre militants du président et ceux de son prédécesseur. Ceux du camp Kabila voulaient empêcher la tenue de la plénière censée examiner les pétitions déposées le week-end dernier. C’est officiellement le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Jean Nguvulu, qui l’avait convoquée. Mais il y a une certaine confusion autour de ce qui est arrivé ces derniers jours.

Imbroglio autour du secrétaire général de l’Assemblée nationale 

Samedi, le FCC de Kabila disait que Jean Nguvulu avait été kidnappé par le camp présidentiel. Aujourd’hui encore, des membres de sa famille se plaignaient sur une radio locale de ne pas l’avoir vu depuis. Des témoins confirment l’avoir vu dans l’enceinte de l’Assemblée et les députés pétitionnaires assurent eux que ce sont les pro-Kabila qui l’ont séquestré.

Beaucoup de confusion règne donc alors que le camp présidentiel promet que le débat et le vote sur ces pétitions doivent intervenir ce soir. Reste à savoir quelle sera la réaction du camp de Joseph Kabila qui dénonce l’illégalité de toute cette procédure.

Le bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme à Kinshasa « condamne fermement les violences dans l’enceinte et aux alentours du Palais du Peuple, incompatible avec les exigences d’une société démocratique ».

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