De peur d’une nouvelle vague de contamination au nouveau coronavirus, les autorités sénégalaises ont décidé de renforcer les contrôles de port du masque dans les lieux publics et privés, les commerces et les transports. Une consigne du ministre de l’Intérieur à tous les gouverneurs de région et aux forces de sécurité, qui n’est cependant pas encore appliquée dans les transports en commun.
Avec notre correspondant à Dakar, Birahim Touré
Comme tous les jours à Diamalaye, à Dakar, l’ambiance est agitée à l’arrêt des cars rapides. Rabatteurs, chauffeurs et apprentis de ces cars pittoresques et typiquement sénégalais s’affairent à la recherche de clients.
Parmi eux, Ousman est rabatteur et occasionnellement chauffeur. « Souvent, il y a les gens qui portent leurs masques naturellement, mais il y a les gens qui ne portent pas encore leur masque et souvent ce n’est pas de la faute du conducteur. Mais les agents de police arrêtent le cas et nous demandent pourquoi les clients ne portent pas leur masque, et donnent une amende. Ce n’est pas du tout normal », estime-t-il.
Un peu plus loin, au terminus des minibus de type Tata, l’ambiance est plus morose. Ici aussi, les coupables, ce sont les clients, selon Mamadou Lamindour, un chauffeur : « Nous, on demande aux clients de mettre leur masque quand ils montent. En général, ils le font, mais quand ils s’assoient, certains le remettent dans leur poche. Et après, les agents de police disent que c’est nous les responsables. »
Trois nouveaux cas de Covid-19 avaient été enregistrés au début du mois de novembre. Mais depuis, le nombre de contaminations au coronavirus a drastiquement augmenté. En ce début décembre, le pays a déjà enregistré 304 cas en seulement quatre jours.