L’Alliance pour la République (APR) a fêté mardi son 12e anniversaire. L’APR fait face à des tiraillements internes, notamment avec l’ouverture récente à l’opposition voulue par le président. La cérémonie officielle a donc été l’occasion pour les militants de se remobiliser, malgré l’absence du chef de l’État.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Chants et gâteaux au siège de l’APR qui n’avait pas accueilli autant de monde depuis plusieurs mois. Des cadres, sages, et militants, comme Bassirou Bah, responsable du parti dans la commune de Gandé, région de Louga, membre depuis : « Depuis le début, lorsque Macky Sall est sorti du gouvernement de Wade, c’était un grand espoir. Depuis 12 ans, le parti est là, renforcé ».
Le récent remaniement ministériel a pourtant fait grincer des dents. Un « collectif des authentiques militants » a même été créé. Pour eux, « l’identité de l’APR a été défigurée » par des alliances qui menacent l’unité du parti.
Accusations rejetées par Fodé Banora, coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER) du département de Tambacounda : « Je pense que le président est la seule personne qui connaît l’objectif. Ce qu’il a dit, c’est une ouverture. Le président de la République, il a pris Idrissa Seck et Aissata Tall Sall parce qu’il pense que ces gens peuvent apporter quelque chose pour le Sénégal ».
Troisième mandat ?
L’autre débat qui agite le parti, c’est un éventuel troisième mandat du chef de l’État en 2024. Débat « prématuré », officiellement. Mais devant le logo de l’APR — une tête de cheval beige sur fond marron —, Khady Pouye ne dit pas non : « S’il veut un troisième mandat, il faut le lui donner. Pour le moment, c’est le boulot ».
Le chef de l’État, annoncé pour célébrer cet anniversaire, n’est finalement pas venu. « Réunion d’urgence », explique la présidence.