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Congo-B: les restaurateurs inquiets du couvre-feu ramené à 20h le week-end

Les autorités congolaises viennent de prolonger pour la douzième fois d’affilée l’état d’urgence sanitaire. Le port du masque devient obligatoire dès l’âge de six ans à Brazzaville et Pointe-Noire, où elles constatent une recrudescence des cas de coronavirus. Le couvre-feu a été ramené à 20 heures, au lieu de 23 heures, notamment le week-end et les jours fériés. Cette mesure inquiète les restaurateurs qui craignent la baisse de leurs recettes, tout comme les employeurs qui voient leurs salaires menacés.
De notre correspondant à Brazzaville,

Le Restaurant Les délices du midi est situé en plein centre-ville de Brazzaville. Dimanche, les clients qui sont arrivés là dès 13 heures ont trouvé un endroit plongé dans le noir. Mais la coupure d’électricité préoccupait moins Samba Sy, un des responsables, que le couvre-feu.

« D’habitude, nous travaillons plus à partir de 19h, 20h et 21h. C’est là où les clients venaient plus. Mais là, nous sommes obligés de fermer à partir de 18h parce que certains de nos employés vivent loin de leur lieu de travail. Donc, il faut qu’on les libère avant l’heure pour qu’ils rentrent chez eux. Sincèrement, le couvre-feu à 20h le week-end ne nous arrange pas. Si on gagnait avant 100 000 francs CFA, là nous gagnons maintenant 40 000 FCFA », se plaint Samba Sy.

Boîtes de nuit ouvertes clandestinement

Les fêtes de fin d’année approchent. Samba Sy se demande s’il pourra trouver le nécessaire pour accorder des avantages aux huit agents du restaurant : « D’habitude, on récompensait les employés pendant le mois de décembre, tout comme leurs enfants pour Noël. Maintenant, ça va être plus difficile. »

Rufin Mafouana fait partie de ces agents. Père de quatre enfants, il est très inquiet : « Le salaire est presque menacé. Nous ne recevons plus les primes comme avant. On nous a même diminué le minimum. Vraiment, ce couvre-feu ne nous arrange pas. »

De source officielle, le couvre-feu revient à 20 heures le week-end suite à un constat : les boîtes de nuit ouvrent clandestinement pendant cette période alors qu’elles doivent demeurer fermées.

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