La Guinée a été le premier pays francophone à obtenir son indépendance en 1958… et c’est tout naturellement avec ce pays que s’ouvre le cycle de spectacles « Indépendances Cha Cha », dans le cadre du festival Africolor. Crise sanitaire oblige, le spectacle « Sékou Touré, le président qui disait non » a lieu ce mardi 17 novembre à 21h en direct (et gratuitement) sur le site et les réseaux sociaux d’Africolor.com.
En 1958, la Guinée répond « non » au référendum sur la communauté franco-africaine. Sékou Touré refuse ce qu’il considère comme une forme de « chantage », selon Vladimir Cagnolari, auteur et metteur en scène du spectacle d’Africolor.
« Il y avait ce jeu de De Gaulle qui disait si un pays répondait non ou oui à l’indépendance, la France en tirait toutes les conséquences. D’ailleurs, on l’a bien vu. Nous, la Guinée, nous avons tellement vexé de Gaulle qu’il a pratiqué la rupture totale des ponts avec la Guinée, ce qui n’était pas du tout l’intention de Sékou Touré quand il a dit non. »
« Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage. » [Sékou Touré]
Sékou Touré se forge une image de panafricaniste, mais verse dans la paranoïa, jusqu’aux massacres d’opposants au sinistre camp Boiro de Conakry. Voilà comment l’acteur Emil Abossolo aborde le personnage :
« J’ai surtout pour souci une absence totale de jugement. Je veux essayer à mettre en lumière le personnage et essayé de comprendre, sans le juger, mais en comprendre le plus possible toutes les facettes et toute la complexité. »
Sékou Touré, le président qui disait non, une leçon d’histoire accessible et à hauteur d’homme.